Paroisse Notre-Dame-des-Champs
Salle Lucille-Teasdale

 

 

 

 

C’est au rez-de-chaussée de l’église que l’on accède à cette vaste salle. Elle se prête aisément à toutes sortes de manifestations, tant liturgiques que sociales, qui rendent plus agréable la vie d’une communauté. La salle a été nommée en l'honneur de madame et docteure Lucille Teasdale.

Madame Lucille Teasdale a vécu quelques étés à Repentigny-les-Bains. En effet, ses parents avaient un chalet sur le bord du fleuve. Déjà en 1957, la famille y habitait toute la saison. Lors des fins de semaine, la tranquillité campagnarde et la beauté du fleuve invitaient tous les membres de la famille, comme ce l’est encore aujourd’hui. Ces villégiateurs représentent à juste titre une famille estivante qui a su profiter depuis plus de cinquante ans de vacances à Repentigny. Madame Lucille Teasdale devait bien apprécier la tranquillité du chalet quand ses temps libres le lui permettaient.

Madame Lucille Teasdale entreprend en 1950 ses études de médecine à l'Université de Montréal. Elle devient, en 1955, la première Québécoise à décrocher un diplôme de chirurgienne. Ses temps de travail la retiennent plutôt à Montréal. Comme interne ou résidente, elle y fait des stages dans les hôpitaux de Sainte-Justine (trois ans), Maisonneuve (un an) et Hôtel-Dieu (un an).

Elle fait la connaissance du docteur Pietro Corti, spécialiste en pédiatrie, en stage à Montréal. Issu d'une famille bourgeoise italienne, le docteur Corti cherche de nouveaux défis et voit en Afrique une façon de laisser sa marque.

Pour compléter sa formation, Madame Lucille Teasdale doit faire un stage à l'étranger. Elle se retrouve à Marseille avec un bourse. Le docteur Corti la rejoint et, après quelques rencontres, elle accepte de l'accompagner en Ouganda. C'est le début d'une aventure qui va durer 35 ans.

En 1961, ils s'installent dans la savane à Gulu, protectorat britannique du nord de l'Ouganda. Ils fondent le St. Mary's Lacor Hospital. Madame Teasdale y pratique plus de 13 000 chirurgies, alors que son mari, en plus de pratiquer des anesthésies, administre l'hôpital et contribue à former des dizaines de jeunes médecins.

En somme, le couple se consacrera aux soins de maladies très contagieuses, telles que la malaria et le sida. Ils ont travaillé dans des conditions très difficiles (la guerre civile, les épidémies et les massacres) et avec des moyens limités.

Madame Teasdale a opéré dans des conditions inimaginables et a contracté, en cours d'opération, le virus du sida, d'un soldat ougandais blessé et atteint de cette terrible maladie.

Vers la fin de sa carrière, son état de santé l'empêche de pratiquer la chirurgie. Elle se consacre alors aux malades atteints du sida et aux patients de la clinique externe.

C’est son bénévolat dans une clinique fréquentée par les déshérités du Plateau Mont-Royal qu’elle avait trouvé sa vocation. En effet, sa conviction de pouvoir faire quelque chose contre la maladie a conduit Madame Teasdale à consacrer sa vie à soigner les personnes démunies.

Elle est décédée le 1er août 1996, des suites du sida.

Madame Teasdale fut :
  - Membre de l'Ordre national du Québec ;
  - Membre de l'Ordre du Canada ;
  - Récipiendaire, avec son mari, du prix Saskawa en 1986 qui est la distinction la plus prestigieuse de l'Organisation mondiale de la santé ;
  - Officier de l'Ordre du mérite de la République d'Italie.

Pour en garder le souvenir, le Conseil de fabrique de la paroisse Notre-Dame-des-Champs a donné le nom de Lucille Teasdale à la salle paroissiale en guise de reconnaissance à sa grande ténacité et en raison de son dévouement pour les plus démunis.

Sources :
Lucille Teasdale, la médecine comme mission  
Lucille Teasdale, EXPLORONS L'UNIVERS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE
Bilan du Siècle -
Lucille Teasdale-Corti (1929-1996) Médecin, chirurgienne